8 décembre 2008

Patriiiiiiiick !

Tout un programme. Tout prévu, nickel, réglé comme du papier à musique. J’hurlais ma joie ! Enfin, j’allais pouvoir le voir de près. Mon Patriiiiiiick ! Je suis fan ! Vraiment, totalement, à deux cent pour cent ! Toujours le sourire aux lèvres, on a fêté la toussaint, je souriais ! J’ai balancé les chrysanthèmes sur la tombe de l’aïeul, limite si je n’ai pas dansé dessus ! Pas par manque de respect hein, c’est juste que j’avais mon super walkman dernier cri à la ceinture, autoreverse, s’il vous plait ! Et que je n’arrive pas à m’empêcher de danser quand j’entends sa voix c’est tout.

Dire que c’était censé être sinistre. Je chantonnais en souriant « Cassé la vouah, cassé la vouah…. Hummmm cassé la vouaaaaah ! » C’est qu’il déchirait grave hein. Et la mère qui me regardait, ben quoi ? J’aurai dû faire une dépression parce que sa grand mère qu’était décédée dix ans avant ma naissance reposait là ? Bon allez, d’accord j’éteins. D’un geste sec, j’ai appuyé sur un bouton, au jugé, ‘tend, j’ai la classe moi, même pas besoin de regarder où qu’il est le bouton.

Je me penchai sur la tombe, toute fleurie pour l’occasion et je ne réussis pas à m’en empêcher, je fredonnai « on s’était dit rendez vous, dans dix ans… » Merde, v’la la mère qui m’a grillée. Je sens que je vais me retrouver à passer l’hiver dans ma piaule, que mon polaire, je peux m’asseoir dessus et pis que je peux aussi oublier tout les cadeaux de nowell…

Mais, non, promis maman, j’arrête, je chante plus, je ne dis plus rien, je ne veux pas que tu m’empêches d’aller voir mon Patrick.

Bah, t’façons, t’as déjà pris ta décision hein, alors… perdu pour perdu hein… Je me redressai, observai aux alentours et cracha un « Faut bien rire un peu ! Tant pis si vous n'êtes pas content, on n'a pas tous les jours vingt ans ! » (Et pis t’façons, moi, je les avais même pas les vingt ans !).

2 commentaires:

Castor tillon a dit…

Voilà pourquoi j'adore les ados. C'est chiant, mais qu'est-ce que c'est marrant !
Une excellente vision de ce monde à part.

Ceci dit, moi, Patriiiiiiick, comme je ne suis pas une fille, hein... J'ai failli passer à côté de ce petit bijou.

Yunette a dit…

Je suis une fille, et pourtant, Patriiiiiick, ça n'a jamais été ma tasse de thé...

J'ai subi les groupies comme les autres...