1 février 2010

Une main tendue

Une main que je saisis, qui m’entraine dans un ailleurs où les mots n’ont pas cours. Un ailleurs au goût… au goût de miel. Douceur à mes lèvres que ce souffle qui les parcourt, glissant sur ma joue pour découvrir, au creux de mon cou, ma peau. Frisson.

Ces lèvres qui sans même laisser échapper un son me clament ton… envie. Soupir. Et la mienne alors ? Dois-je la taire ? Nenni, je ne vais pas me gêner, je m’en viens te murmurer la chanson du vent à l’oreille, longuement, et je craque.

Gourmande, une dent mienne s’en vient tâter la résistance de ton lobe, poursuivie bientôt par un triangle rose. Curieuse, mutine, ma langue se sauve, ma bouche entière s’écarte laissant un courant d’air venir te caresser l’épiderme.

Lors même que je t’abandonne, tu reviens à la charge, tes mains, brûlantes, me découvrent, contant les vallées, les monts, contant les collines, n’en perdant pas une once. Chaque grain de ma peau, défaut de la texture, craquelure du terrain m’est rappelée. Sans honte.

Un sourire béat s’attarde sur mes lèvres, soudain, ta voix s’élève. Tu prononces ces quelques mots et moi, moi je ne sais que mordre cette lippe dans ce geste que tu apprécies tant. Je me défais alors des quelques rares tissus qui me couvraient encore… Et je m’offre.

Là, c’est moi que j’abandonne, totalement.

A toi.

Foin des menhirs !

Rude réveil au moment fatidique. Je pose des yeux fatigués sur le lieu où je me trouve. Tu n’y es pas. Encore une fois mes draps froissés ne t’ont pas compris dans la danse. Sarabande menée seule. Morphée a été cruel.

M’amener à toi pour, lors même qu’enfin j’allais te découvrir, me retirer de tes bras. Je ne suis pas masochiste ! Frustrée, par contre… Pourtant, alors que je replonge dans le puits du sommeil, je souris. Béatement.

Une fois encore le dieu des songes me mène à toi. Sages, main dans la main. Yeux dans les yeux. Cliché. M’en fous, suis bien, heureuse. Bienheureuse. Un téléphone sonne, venant interrompre ce moment. Je le maudis avant d’encore ouvrir les yeux.

Il sonne, en vrai. Une envie de le lancer à travers la pièce me prend pour qu’il se taise et que je te rejoigne à nouveau. Pourtant, d’instinct, je regarde qui appelle.

C’est toi.

Le sourire revient.

Allo ?

10 commentaires:

Lunatik a dit…

Allez hop, encore une fois, je clique sur J'aime !

Anonyme a dit…

yue lai yue hao! wo hen xihuan...

Yunette a dit…

xie xie lian ge ren, xie xie nimen. wo ren gaoxin nimen xihuan wo xie de tong xi

(j'espère ne pas m'être trop plantée... 'man ?)

Anonyme a dit…

J'aime ton style et la façon dont tu nous embarques. Peut-on passer une commande? J'aimerais un texte qui s'intitulerait: "Notre bonheur est entre tes mains " ou "tu fais la pluie et le beau temps"...

qing'ai de baobei

zhi you san ge cuowu: yinggai xie "hen gaoxing" he "dongxi".

wo xiangxin ni...

muqin

Chrysopale a dit…

et pour les non-sinophones, ça donne quoi?

Chrysopale a dit…

Xie xie ni Yun.
Wo ai ni (nan, c'est juste les seuls mots que je connais, te méprends pas).

Anonyme a dit…

traduction pour les non sinophones de:
"qing'ai de baobei
zhi you san ge cuowu: yinggai xie "hen gaoxing" he "dongxi".
wo xiangxin ni...
muqin"

cher bébé
il n'y avait que 2 fautes: il fallait dire "très contente" et "chose". J'ai confiance en toi. Mère

Chrysopale a dit…

Donc il faut croire que "wo", c'est "je", et "ni", "tu".

Donc, bonjour en fait contient le "tu" (comment xie xie ni, merci à toi?)? C'est vachement plus personnel que le bonjour français...

Mais kesse j'fiche moi? J'apprends pas le chinois... veux pas apprendre le chinois... non Chrys, pas une langue de plus, ton neurone n'y survivrais pas !

Chrysopale a dit…

La preuve que mon neurone n'y survivrait pas... le nombre de fautes d'orthographes dans mon précédent commentaire... honte à moi.

Anonyme a dit…

Jolie rêverie ;)

Marjolaine