30 août 2010

Solitude épistolaire

Maman chérie,
Cette semaine toute seule dans cette maison qui m'a vue naitre me fait le plus grand bien. Je me suis promenée dans cette grande forêt où tu aimais tant m'emmener. La chouette vient chanter en haut de la grange, comme autrefois. Je suis bien ici. J'aimerais que Nicolas vienne me rejoindre, mais il travaille si dur… Et Nénette ne peut pas louper ses cours. C'est que c'est une grande maintenant ! CP, tu te rends compte ? Ça me fout un de ces coups de vieux cafard… Mon petit bébé est en CP…
Je t'embrasse très fort, à très bientôt.
Ta fille chérie.

Coucou les loulous !
Alors comme ça on bosse ? Regardez comme c'est beau où je suis !
ET OUI ! JE SUIS EN VACANCES ! ET JE PROFITE !
Comment va mon Nicolas ? L'avez vous vu ces derniers jours ? Et ma Nénette ?
Je pense fort à vous.
GROS Bisous !

Mon Amour.
Ce moment passé loin de toi me pèse. J'avais cru pouvoir trouver ici quelque réconfort, quelques réponses à mes questions. Je ne m'étais pas trompée.
J'ai une réponse, au moins : Tu me manques, passionnément. Je m'ennuise me languis de toi, de tes mains sur ma peau, de ta bouche contre la mienne.
Le soleil ne sait pas réchauffer mon corps qui réclame ta présence. Le chant des oiseaux sonne creux à mon oreille. Les aliments eux même n'ont plus la même saveur. Pour peu qu'ils en aient une.
Je t'aime.
Tienne, Aricia.

Ma petite puce chérie d'Amour que j'aime.
Maman avait besoin d'un petit peu de repos, c'est pour ça qu'elle est dans la maison de Grand-maman.
Occupe-toi bien de ton papa, il est très fatigué.
Sois bien sage ma chérie d'à moi que j'aime et que j'adore.
Maman te fait d'énormes bisous, ma Nénette, et va revenir bientôt.
Ta Maman qui t'aime tout plein beaucoup beaucoup et plus que ça encore.

Monsieur Rémy,
Je ne vous remercierai jamais assez de m'avoir accordé ce congé exceptionnel. Je passe mes journées à me promener dans une forêt magnifique, c'est d'ailleurs une carte la représentant.
Promis, je vous reviens en forme pour travailler !
Douces pensées pour mes collègues restés au bureau.
Cordialement,
Aricia Mollet.

Ma Belle.
Je ne te raconte pas… J'ai pris la poudre d'escampette à peine arrivée dans la ruine qui sert de maison de campagne à la famille. Le seul truc chiant c'est que j'ai dû revenir pour poster mes cartes et vérifier que je n'avais pas de courrier. Quel bonheur d'être officiellement dans un lieu où il n'y a pas le téléphone et où nos cellulaires ne captent pas !
Et… sans la môme ! Pas de mec, pas de môme…
Depuis quatre jours je traine de bars en boites et pas une nuit ne m'a vue rentrer seule ! J'ai expérimenté de ces choses… Nan, je ne peux te les raconter ainsi. Enfin, si, je t'en parle.
Ou pas !
Rejoins-moi ! Trouve une excuse pour ton boulot, je te promets des souvenirs qui rendront enfin ta vie intéressante !
Baisers tout partout, surtout où tu sais.
Aricia.

1 commentaire:

Khéops a dit…

Raaahhh, la chute !! Super bien amenée et très jubilatoire ! Quelle faux jeton, ta nana ! Un humour comme je l'aime... Bravo !